Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants – Mathias Enard

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Résumé éditorial: En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu’il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l’édification du tombeau, à Rome. Mais comment ne pas répondre à l’invitation du sultan Bajazet qui lui propose- après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci – de concevoir un pont sur la Corne d’Or ?
Troublant comme la rencontre de l’homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ouvragé  comme une pièce d’orfèvrerie, ce portrait de l’artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l’acte de créer et sur le symbole d’un geste inachevé vers l’autre rive de la civilisation.
Car à travers la chronique de ces quelques semaines oubliées de l’Histoire, Mathias Enard esquisse une géographie politique dont les hésitations sont toujours aussi sensibles cinq siècles plus tard.

Mon avis: J’étais un peu sceptique avant de me lancer dans le prix Goncourt des lycéens 2010, je dois avouer que j’avais un peu peur d’être déçue.

Comme son résumé l’indique, cette oeuvre de Mathias Enard est un roman historique traitant d’une partie de la vie du célèbre artiste Michel-Ange. Ce qu’il n’indique pas en revanche, c’est que c’est un roman passionné, une histoire d’amour sublime, un chef-d’oeuvre il faut le dire.

Ce livre est assez court, découpé en chapitres légers (ce qui fait d’ailleurs un peu penser au dernier prix Goncourt des lycéens, Charlotte de David Foenkinos que je vous recommande, une merveille également), somme toute une lecture facile et entraînante.

Pour ce qui est de l’intrigue c’est un peu plus complexe. J’ai passer la moitié de l’oeuvre à me dire qu’il y avait quelque chose que je ne devais pas comprendre, l’autre moitié à croire que j’avais compris et j’ai fini le livre en me disant que j’avais tout faux et que c’était pourtant évident. Ce roman est un de ceux qui vous mènent par le bout du nez pendant la lecture et qui ont une chute qui vous laisse totalement étourdi, hésitant entre vous demander si vous êtes réellement aussi stupide que vous le pensez ou si l’auteur est réellement un génie de l’écriture. Personnellement, pour mon ego (et aussi car je le pense vraiment), j’ai choisi la deuxième option.

Cette oeuvre, comme la plupart des romans historique est brodée autour de faits ayant réellement eu lieu, mais s’appuie sur une documentation importante (citée à la fin du livre, qui prouve selon moi tout le travail de l’auteur) et est également  un témoignage intéressant de la vie des artistes dépendants du mécénat à l’époque.

Je ne pense pas pouvoir aller plus loin dans ma chronique sans dévoiler toute l’intrigue, j’ajouterai donc seulement ce livre est un chef-d’oeuvre narratif et que ses personnage sont profondément humains, je ne pourrai pas dire si on s’y attache, mais on les comprend.

Note: 5/5, un coup de cœur assurément. A lire, absolument.

4 réflexions sur “Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants – Mathias Enard

    • Truc et Nola dit :

      De rien 😉 personnellement j’ai beaucoup aimé la fin, je trouve le jeu des puissant et son côté supérieur à l’artiste lui même très intéressant (comme je l’ai dit je trouve le système de mécénat de l’époque bien décrit) bref, ravie que le livre t’ait plu !
      N

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